Respiratory therapy and tobacco: Exploring our role

D ans le présent numéro du Journal, nous avons commandé une série d'articles sur un problème de santé publique de longue date : le tabac. Depuis longtemps, le tabagisme et l'abandon du tabac sont au coeur des discussions en santé respiratoire. On peut avancer que le tabac est l'un des principaux facteurs responsables de la mor-bidité et de la mortalité liées à des problèmes res-piratoires. La prévalence du tabagisme a chuté chez les Canadiens depuis plusieurs décennies, mais le nombre de fumeurs canadiens demeure tout de même élevé. Ce phénomène a d'énormes conséquences pour la santé publique. En effet, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), la conséquence la plus évidente d'un tabagisme prolongé, est l'une des principales causes d'utilisation des services de santé et a des répercussions financières et sociales ahurissantes. Les promoteurs de la santé, les spécialistes sur la dépendance, les inhalothérapeutes et d'autres professionnels de la santé s'évertuent à faire connaître les dangers du tabagisme et à en gérer les dangers connexes. Pourtant, la complexité semble constituer un volet déterminant du problème. Malgré le désir de l'associer à une solution binaire (fumer ou ne pas fumer), le tabagisme découle d'une constellation de problèmes intégrés au tissu de la médecine clinique et de la santé en population. La prise en charge des fumeurs s'est beaucoup améliorée, mais de toute évidence, il faudra standardiser et professionnaliser la formation et l'agrément des professionnels de la santé pour offrir des services d'abandon du tabac efficaces. Un article publié dans le présent numéro décrit la croissance de ce processus au Canada et le passage vers une compétence standardisé chez les fournisseurs de services d'abandon du tabac, ce qui fait ressortir la nécessité d'offrir des services fondés sur des données probantes et redevables envers les patients et les systèmes de santé. Cette réalisation découle de la croissance et de l'expansion de modèles d'abandon du tabac fournis dans les hôpitaux et les milieux communautaires, qui sont en bonne voie de devenir la norme des soins aux patients fumeurs. Ces initiatives, combinées à la promotion de la santé et à d'autres campagnes, contribuent énormément à réduire le nombre de fumeurs. Cependant, il faudra régler plusieurs questions encore sans réponse avant de réussir à faire reculer la prévalence de tabagisme chez les Canadiens : Que doivent faire les professionnels de la santé et les patients au sujet des thérapies de substitution de la nicotine et des autres …